Post-partum : 5 désagréments de jeune maman

 

Découvrir que vous étiez enceinte vous a donné des ailes. Votre grossesse vous a fait vivre des hauts et des bas. L’accouchement n’a pas vraiment été une partie de plaisir, mais vous réalisez avec étonnement que le vrai ascenseur émotionnel débute avec le post-partum. Après avoir connu une chevelure de rêve, des seins dignes des magazines et un bonheur qui illuminait vos traits, vous sombrez peu à peu dans la déconvenue des suites de couches. Entre joie infinie d’être mère et maux du quotidien, Bertyne vous dit tout sur 5 désagréments que subissent les jeunes mamans.

1.    Les saignements post-partum ou lochies

Après neuf mois sans règles, l’accouchement signe le début d’une période plus ou moins longue de saignements totalement normaux. Dans les heures suivant la naissance, un volume de 500 ml de sang, parfois accompagnés de gros caillots, peut ainsi être perdu. Il correspond à la dégradation de la paroi utérine.

Les lochies durent en général 4 à 6 semaines avec une évolution progressive de leur couleur. Ils passent du brun au rouge, pour s’achever dans des teintes plus pâles.

Si vous allaitez, un afflux du sang plus conséquent surviendra après les tétées. La succion active le mécanisme de dégradation de la membrane, sans conséquence sur les volumes perdus.

Attention, si vous faites de la température, ressentez de vives douleurs dans le bas ventre ou constatez des saignements anormalement abondants, consultez sans attendre. Vous pourriez souffrir d’endométrite du post-partum. Aussi appelée fièvre puerpérale, cette infection est facilitée par une rupture prolongée des membranes.

N’utilisez pas de tampons lors de la perte de vos lochies, car ils favorisent la transmission des bactéries. Préférez une culotte de règle douce et confortable pour vivre ces instants post-partum.

Prévoyez une contraception adaptée dès la naissance de votre bébé. L’allaitement ne représente pas un contraceptif fiable, au même titre que les règles. Sinon, invitez le papa à se renseigner sur la contraception masculine

2.    Les douleurs dorsales et pelviennes après la naissance de bébé

Pendant la grossesse, votre corps a subi des changements conséquents. Vous avez sans doute été impressionnée par la capacité de votre ventre à s’arrondir, parfois dans des proportions presque inquiétantes !

En post-partum, vous subissez le contrecoup. Vos organes reprennent leur place et vos tissus commencent un long travail pour se retendre.

Ne désespérez pas de voir votre corps modifié après la naissance de bébé. Donner la vie demande quelques petits sacrifices temporaires.

Pour aider votre métabolisme, et surtout votre esprit, à vivre ces moments, optez pour la réduction abdominale qui permet à vos lombaires de retrouver un bon positionnement et d’éviter de futures douleurs dorsales.

Un kinésithérapeute ou une sage femme seront à même de vous indiquer les exercices à réaliser pour corriger les pressions internes qui poussent vers le plancher pelvien et peuvent engendrer des fuites urinaires post-partum.

3.    La constipation qui suit l’accouchement

Vos intestins ont été mis à rude épreuve pendant la grossesse. Après l’arrivée de bébé, eux aussi cherchent leur place. Vous souffrirez peut-être de constipation passagère post-partum.

Pratiquer une activité physique douce, en accord avec vos impératifs de jeune maman fatiguée, aidera votre corps à retrouver son harmonie.

Manger équilibré et en petites fractions contribuera à votre bien-être intestinal et psychologique. De toute façon, bébé ne vous laissera que rarement le temps de savourer un festin !

4.    La dépression des suites de couches

Pour la plupart des femmes, les maux de l’âme surpassent les douleurs physiques. Vous avez été surpréparée pour vivre sereinement votre grossesse et vous comporter en conquérante pendant l’accouchement.

Malheureusement, personne ne vous a expliqué quels sentiments vous submergeraient quand vous deviendriez mère. Enfin si, vous aviez déjà vaguement entendu parler du baby-blues, sans trop y croire…

Face à votre nourrisson, vous êtes parcourue d’un tas d’émotions contradictoires :

  • Vous l’avez aimé plus que tout dès que vous l’avez vu
  • Vous savez que vous donneriez votre vie pour lui
  • Vous êtes aussi terriblement fatiguée et aimeriez pouvoir vous reposer plusieurs jours sans être dérangée
  • Vous réalisez soudain que ce petit être sera à vos côtés pendant le reste de votre vie
  • Vous avez peur de mal faire
  • Vous préféreriez aller au travail au lieu de rester avec lui surtout quand il pleure depuis plusieurs heures
  • Votre corps déborde d’amour quand vous le voyez et vous vous mettez à pleurer
  • Vous aimeriez de l’aide de votre entourage et en même temps les conseils incessants vous agacent
  • Vous voudriez retrouver votre vie d’avant, mais en même temps vous ne pourriez plus vivre une seconde sans votre bébé à vos côtés

Non, vous n’êtes ni folle ni indécise, vous êtes une jeune maman soumise aux bouleversements hormonaux post-partum et à la fatigue qu’occasionne un nourrisson.

 

Prenez trois résolutions qui vous aideront à traverser la tempête de vos émotions :

  • Accordez-vous un peu de temps pour vous
  • Déléguez les tâches non essentielles (quasiment toutes !)
  • Acceptez ce passage à vide avec philosophie

Toutefois, si vous sombrez dans de tristes pensées et que la vue de votre bébé souriant n’éveille aucun bonheur en vous, demandez de l’aide. Une sage-femme, votre mère, une amie maman ou même votre conjoint peuvent vous accompagner dans cette période difficile.

15 à 20 % des femmes souffrent d’un effondrement psychique après l’accouchement qui peut les mener à une dépression post-partum. Dans 0,1 % des cas, ce mal être peut se transformer en psychose puerpérale allant jusqu’au suicide ou à l’infanticide. Agissez sans attendre dès que vous perdez pied !

5.    L’alopécie quand les hormones se stabilisent

Votre sublime chevelure de femme enceinte fait grise mine. Vous découvrez avec effroi que vous perdez des cheveux par poignées. Rien de surprenant. La chute de votre taux d’œstrogènes est responsable, au même titre que le stress, la fatigue et une éventuelle carence en fer. L’alopécie des suites de couches survient plus tardivement chez les femmes allaitantes, mais dure en général de 4 à 8 mois.

N’attendez pas de perdre trop de capillaires pour agir. Demandez conseil à votre gynécologue ou à un dermatologue qui vous prescrira des compléments alimentaires adaptés. Ne recourez pas à l’automédication, surtout si vous allaitez !

Si vous lisez ces lignes alors que vous êtes enceinte, n’ayez crainte, tous ces maux ne vous concerneront pas nécessairement. Devenir mère représente un magnifique cadeau que vous offre la vie. Jeune maman fatiguée, vous vous remettez de la grande aventure de la conception. Vous réaliserez vite que ces quelques désagréments post-partum ne seront bientôt plus qu’un lointain souvenir. Profitez de votre bébé et laissez-lui le temps, ainsi qu’à vous et à votre corps de trouver leurs marques. Bertyne vous souhaite tout le bonheur du monde et encore d’autres heureux évènements.

Laissez un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approuvés avant d'être affichés