50 % des femmes de 15 à 29 ans utilisent la pilule contraceptive comme moyen de contraception, couplée dans 26 % des cas à une contraception mécanique de type préservatif. Malgré le scandale sur les pilules de 3e et 4e génération de 2013, cette contraception orale reste la préférée des Françaises pour éviter une grossesse. Quel est l’impact de la contraception sur les règles ? Bertyne fait le point sur les différents moyens de contraception pour vous aider à choisir celui qui répond à vos attentes.
Rappels sur les différents moyens contraceptifs féminins et masculins
Pour comprendre l’impact de la contraception sur les règles, sachez que trois grandes familles de contraceptifs existent :
- La contraception œstro-progestative se retrouve dans la pilule mini dosée ou combinée, le patch et l’anneau
- La contraception progestative correspond à la pilule micro dosée, à l’implant, au stérilet (DIU hormonal) et aux contraceptifs injectables
- Les contraceptifs non hormonaux sont représentés par le préservatif, les spermicides, le stérilet (DIU au cuivre), le diaphragme et la cape cervicale.
Ces contraceptifs agissent de manière différente pour éviter une fécondation de l’ovule arrivé à maturité, mais quel est l’impact de la contraception sur les règles ?
Comment fonctionnent les moyens de contraception ?
Votre corps subit des changements hormonaux tout au long de la durée de votre cycle ovarien. Pour un cycle de 28 jours :
- Les œstrogènes sont sécrétés du premier jour au 14ejour des règles
- La progestérone est émise du 15e au 28ejour du cycle
L’endomètre évolue en fonction des variations hormonales pour permettre l’accueil de l’embryon en cas de fécondation de l’ovule émis par les ovaires.
Un taux de progestérone élevé assure le maintien de l’endomètre et l’absence de règles. C’est ce qui se passe lorsqu’il y a fécondation. Dans ce cas précis, c’est l’hormone hCG (gonadotropine chorionique humaine) directement produite par l’embryon qui continue de stimuler la libération de progestérone indispensable au développement du fœtus.
À l’exception des contraceptifs non hormonaux, les méthodes œstro-progestative et progestative agissent sur vos hormones et bouleversent votre cycle menstruel. Découvrez comment.
Contraception œstro-progestative
Un moyen de contraception œstro-progestatif supprime l’ovulation. Votre muqueuse utérine est soumise aux hormones synthétiques assimilées (œstrogène et progestérone) ce qui réduit son développement.
Les saignements qui surviennent au moment des règles sont « artificiels » et moins importants. Les douleurs que vous connaissiez avant la prise de ce contraceptif peuvent être grandement diminuées. Soupir de soulagement…
La brutale chute d’hormones qui correspond à la période d’arrêt de 7 jours entraîne une hémorragie de privation d’hormones et les saignements habituels. Si votre corps ne subit pas cette pause, notamment dans le cas de l’enchaînement de deux plaquettes de pilules consécutives, vos règles n’arrivent pas.
Nombreuses sont celles qui recourent à cette technique lors d’un départ en vacances ou pour tout autre évènement qui serait contrecarré par l’arrivée de saignements.
Contraception progestative
Ce contraceptif ne contient qu’un progestatif de synthèse.
Les pilules progestatives maintiennent l’ovulation et ainsi les règles surviennent tous les mois.
Les autres contraceptifs progestatifs stoppent l’ovulation ce qui entraîne généralement l’arrêt des règles.
Vous constaterez peut-être de petits saignements, appelés spotting, les premiers mois d’utilisation de ce contraceptif le temps que votre corps s’habitue. Le port systématique d’une protection hygiénique ou d’une culotte de règles vous tranquillisera pendant cette période.
Si les spottings se poursuivent durablement, le contraceptif n’est peut-être pas adapté à votre métabolisme. Le dosage doit être rapidement revu par votre gynécologue qui vous prescrira un autre contraceptif.
Contraceptifs non hormonaux
Les contraceptifs non hormonaux, également appelés méthode barrière ou mécanique, n’influencent pas le fonctionnement de vos ovaires. Votre ovulation a lieu normalement. L’impact de cette contraception sur vos règles est inexistant.
Votre gynécologue parlera de véritables règles, car non soumises à des hormones de synthèse.
Comment un contraceptif peut-il soulager les maux des règles ?
Certaines femmes souffrent de saignements entre les périodes de menstruations, d’autres présentent un cycle totalement irrégulier. Un contraceptif hormonal peut réguler ces désagréments et améliorer le confort de vie.
Dans d’autres cas, la pilule contraceptive est un vrai remède à des troubles handicapants au quotidien. Les règles très douloureuses ou excessivement abondantes, dans le cas d’une endométriose par exemple, peuvent être soignées par la prise d’un contraceptif.
Il est aussi courant qu’une adolescente souffrant trop lors de ses premières règles commence de façon prématurée la prise d’un contraceptif pour soulager ses maux. Les jeunes femmes apprécient également les effets d’un contraceptif hormonal sur la peau pour réduire les petites contrariétés de l’acné si pénibles à cet âge !
Quels que soient les douleurs ou les problèmes que vous pensez rencontrer avec le fonctionnement de votre cycle menstruel, consultez un gynécologue qui sera le plus à même d’établir un diagnostic et de vous proposer un contraceptif adapté.
Quel est l’impact de la contraception d’urgence sur les règles ?
Si vous avez un rapport sexuel alors même que vous n’utilisez aucun moyen de contraception et que vous ne souhaitez pas concevoir immédiatement un bébé, vous devrez recourir à un contraceptif d’urgence pour éviter toute (mauvaise) surprise.
Également appelé pilule du lendemain, ce contraceptif est fortement dosé en hormones afin de stopper toute fécondation.
Un contraceptif d’urgence impacte grandement les règles. Des saignements peuvent survenir quelques jours après sa prise. Votre cycle peut être avancé ou retardé.
Votre métabolisme retrouvera son fonctionnement normal dès le cycle suivant.
Ce contraceptif doit rester une méthode d’urgence et ne pas être utilisé de façon trop récurrente.
Comment choisir le contraceptif idéal ?
Pour réduire l’impact de la contraception sur les règles, l’option la plus évidente consiste à utiliser un contraceptif non hormonal. Votre corps fonctionne librement et vos ovaires joueront leur rôle sans perturbation extérieure.
Pour choisir la méthode de contraception qui vous convient le mieux et si vous ne connaissez aucun désagrément lors de vos règles, référez-vous à l’indice théorique de Pearl. Il correspond au pourcentage de grossesses accidentelles sur un an d’utilisation optimale de la méthode. Cet indice est généralement associé à l’efficacité pratique qui permet de mettre en lumière parfois de grands écarts.
Parmi les contraceptifs les plus efficaces, on peut citer dans le top 5 :
- Les implants
- La vasectomie
- La ligature des trompes
- Les dispositifs intra-utérins au lévonorgestrel
- Les dispositifs intra-utérins au cuivre
…
- Les méthodes naturelles
- Les préservatifs
- Les spermicides
Ce classement n’a pas pour vocation d’influencer votre choix de contraceptif, mais de montrer que la contraception mécanique se place tout en bas de la liste pour son efficacité.
L’impact de la contraception sur les règles n’est plus à prouver, mais si vous :
- Refusez de recourir à des méthodes définitives de contraception masculine ou féminine
- Voulez continuer à avoir une vie sexuelle épanouie
- Souhaitez éviter de tomber enceinte de façon accidentelle
La contraception hormonale représente presque un passage obligé, malgré les conséquences possibles sur votre santé.
Vous connaissez maintenant tous les avantages et inconvénients des différents contraceptifs. Aucune méthode n’est parfaite et l’abstinence n’est pas une solution envisageable. Vous opterez pour le moyen qui répond le mieux à vos attentes et vous procure le moins de désagréments. Assurez votre suivi gynécologique annuel par un(e) professionnel consciencieux (- se) pour rester en parfaite santé.
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