Syndrome du choc toxique : on laisse couler ou pas ?

 

Porteuse de tampons ou de coupes menstruelles, cet article vous concerne directement. Savez-vous à quoi correspond le syndrome du choc toxique ? Vous prenez des risques chaque mois lors de l’utilisation de vos dispositifs vaginaux, surtout si vous manquez aux règles élémentaires d’hygiène ! Bertyne fait le point pour vous sur une maladie infectieuse rare, mais bien réelle, qui devrait vous donner envie de laisser couler et de passer aux protections hygiéniques externes, confortables, douces et sans danger comme les culottes de règle.

Qu’est-ce que le syndrome du choc toxique ?

Le syndrome du choc toxique (SCT) constitue une maladie infectieuse rare qui peut survenir pendant les règles lors du port d’un dispositif vaginal de rétention de votre flux menstruel.

Le tampon et la coupe menstruelle ne laissent pas le sang s’écouler en dehors de votre vagin comme les autres protections hygiéniques. Le tampon l’emmagasine, tandis que la coupe le bloque à l’intérieur de votre vagin.

Cette infection est rare, mais ses conséquences exceptionnellement mortelles.

Les dernières études sur le sujet démontrent qu’elle relève d’un mauvais usage du tampon ou de la coupe menstruelle. Portés plus de 6 h sans être changés ou vidés, ces dispositifs augmentent vos risques de SCT.

Quelle bactérie est responsable de cette maladie infectieuse ?

Les sécrétions vaginales contiennent entre 100 millions à un milliard de micro-organismes, des bactéries en grande partie, qui contribuent au bon fonctionnement du vagin et le préserve des infections.

Comme souvent avec le corps humain, rien n’est jamais parfait. Cette flore vaginale contient parfois une bactérie appartenant à la famille des staphylocoques. Dans le cas du syndrome du choc toxique, c’est le Staphylococcus aureus qui en cause, l’une des bactéries les plus pathogènes du monde vivant, avec Escherichia coli E, responsables des intoxications alimentaires.

Une minorité de femmes concernées, mais des risques qui nécessitent de s’y intéresser

Seuls 4 % des femmes sont porteuses de Staphylococcus aureus. Si vous avez déjà été enceinte, votre gynécologue vous a sans doute prescrit une analyse afin de savoir si vous faisiez partie de ce pourcentage, car cette bactérie peut également mettre en danger le bébé lors de l’accouchement.

Non porteuse, pas enceinte et avec une bonne hygiène intime, vous n’avez rien à craindre.

En temps normal, ce staphylocoque ne déclenche aucune maladie. Son comportement évolue si vous reconstituez au sein de votre vagin un environnement propice à sa prolifération.

Un environnement vaginal favorable à la production de toxine

C’est la quantité de staphylocoques aureus présents dans votre vagin qui pose problème et entraîne un syndrome du choc toxique. L’environnement offert par un tampon ou une coupe menstruelle rarement remplacé favorise sa multiplication.

Chaque bactérie émet en temps normal une toxine dégradée naturellement par l’organisme, mais dans le cas d’un SCT, la quantité de toxine produite est trop grande pour être éliminée suffisamment vite.

Cette dernière peut alors circuler à travers les vaisseaux sanguins pour rejoindre vos organes et les intoxiquer (reins, intestins, poumons, etc.).

Quelques précautions indispensables pour écarter tout risque d’infection

Pour éviter d’en arriver à ce stade, respectez scrupuleusement les instructions d’utilisation d’un tampon ou d’une coupe menstruelle.

Remplacez toutes les 4 h maximum votre dispositif vaginal, voire plus souvent selon l’abondance de votre flux. La nuit, utilisez des protections hygiéniques qui laisse le sang s’évacuer du vagin, comme les serviettes hygiéniques ou les culottes de règles.

Vous vous dites peut-être que si vous n’êtes pas porteuse de la fameuse bactérie incriminée, vous n’avez pas besoin de vous inquiéter, c’est vrai. Mais d’un point de vue hygiénique… conserver un tampon ou une cup trop longtemps n’est vraiment pas très glamour ! Pensez aux démangeaisons et aux fuites. Même si le prix des protections hygiéniques est parfois prohibitif, ne mettez jamais votre santé en jeu.

Quels sont les symptômes du SCT ?

Comme vous l’aurez compris, un syndrome de choc toxique ne peut survenir que pendant vos règles au moment où vous portez une protection hygiénique qui conserve temporairement le sang à l’intérieur de votre corps.

Les symptômes de la grippe et de la gastro-entérite

Les symptômes du SCT font d’abord penser à une grosse indigestion alimentaire couplée à une grippe. C’est l’association des symptômes, qui plus est pendant vos règles, alors que vous portez un tampon ou une cup, qui doivent vous mettre la puce à l’oreille et vous faire immédiatement réagir :

  • Malaise ou vertige avec maux de tête importants
  • Manifestations gastriques telles que nausées, vomissements et diarrhées
  • Fièvre soudaine dès 38,9 °C
  • Douleurs musculaires et articulaires
  • Éruption cutanée rouge comparable à un gros coup de soleil

Si vous n’agissez pas rapidement, vous pourrez ressentir peu à peu des palpitations cardiaques, une tension basse, voire des périodes d’absence ou de confusion. N’attendez pas d’atteindre ce stade pour réagir.

Ces symptômes peuvent correspondre à un autre problème de santé qu’un SCT. Vous pouvez très bien avoir la diarrhée ou de la fièvre pendant vos règles sans courir le moindre danger vital. Toutefois, en cas de doute, ne courez aucun risque. Remplacez immédiatement le dispositif vaginal par une protection externe et rendez-vous aux urgences.

Si vous tardez à prendre ces symptômes au sérieux, la toxine va continuer d’être produite et de détruire vos organes. Les cas les plus graves mènent au coma, puis à la mort en l’absence de soins.

Le traitement contre le SCT

Dès le retrait du dispositif vaginal, la multiplication du Staphylocoque aureus ralentit ainsi que la production de toxine.

À l’hôpital, les médecins décideront sans doute de vous administrer un traitement intraveineux pour relancer votre pression artérielle.

Vous repartirez avec un traitement antibiotique pour détruire la toxine présente dans votre corps et éviter qu’elle n’atteigne d’autres organes que ceux déjà impactés. Un suivi médical pourra être préconisé.

Une bonne hygiène suffit-elle à supprimer le risque de SCT ?

Selon les chiffres du Centre National de Référence des Staphylocoques, seule une trentaine de cas de syndrome du choc toxique sont identifiés chaque année.

Ce faible chiffre provient du fait que la majorité des femmes utilisent correctement leur protection hygiénique. Les chercheurs du centre émettent l’hypothèse que d’autres facteurs seraient en cause, en plus de la quantité de toxine libérée et du volume de flux menstruel, mais pour l’instant aucune étude ne peut le confirmer.

Difficile d’affirmer ce qui provoque assurément un syndrome du choc toxique.

Quelles protections hygiéniques utiliser pour diminuer les risques d’infections ?

Pour éviter le syndrome du choc toxique, le plus simple reste de renoncer à l’usage du tampon ou de la coupe menstruelle aussi souvent que possible. Conservez ces dispositifs dans des cas particuliers, comme la pratique de sports ou d’activités aquatiques pendant lesquels vos règles représentent un véritable handicap.

La culotte de règle pour le confort d’utilisation et le volume de rétention

Vous n’aimez pas les serviettes hygiéniques, car elles ne garantissent pas un confort ou une absorption optimale. Vous voudriez également une solution écologique pour vous accompagner pendant vos menstruations. Pourquoi ne pas essayer une culotte de règles lavable ?

Aussi fine qu’une culotte classique, mais douce et confortable pour les journées de règles où l’on se sent parfois ballonnée, la culotte menstruelle offre une absorption équivalente à trois tampons ! Si vous portez vos tampons 3 à 4 h, vous pouvez ainsi passer entre 9 et 12 h avec la même culotte de règle !

Vous ne perdez donc pas de temps à changer de lingerie et vous restez bien au sec sans risque de fuites ni d’odeurs.

La culotte menstruelle lavable pour un monde plus durable et une planète préservée

Les protections hygiéniques durables telles que les culottes de règles Bertyne sont conçues pour être neutres pour votre santé et l’environnement.

Fabriquées en coton bio certifié OEKO TEX standard 100, elles répondent aux enjeux du développement durable :

  • Préservation de l’environnement avec des matériaux et une fabrication made in Europe garantie qui respecte votre peau et votre hygiène intime pour un plus grand confort d’utilisation
  • Respect des populations, car la culture du coton bio ne nécessite pas l’ajout de polluants ni une irrigation excessive au détriment de populations locales
  • Aide à l’économie locale en assurant la création d’emplois en France et en Europe

Quel problème plus profond se cache derrière cette maladie rare, mais grave ?

Le syndrome du choc toxique amène à une réflexion en profondeur sur l’usage des protections hygiéniques.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a réalisé une étude sur la sécurité des protections hygiéniques en 2018. Les résultats parus fin 2019 montrent que les tampons et les coupes menstruelles contiennent des substances chimiques nocives pour l’environnement et la santé, mais qui respectent les seuils sanitaires.

Une corrélation entre risque d’augmentation du SCT et protections vaginales n’a ainsi pas pu être mise directement en cause. Pour l’Agence, c’est davantage la mauvaise utilisation des protections qui représente un problème plutôt que la protection elle-même.

Toutefois, l’Anses invite les fabricants à optimiser la qualité et la composition de leurs produits afin de réduire, voire d’éliminer le maximum de substances chimiques. SCT ou pas, nous sommes sans conteste pour !

Que conclure ? Actuellement pas grand-chose, même si aucun lien ne peut être prouvé entre composition des protections hygiéniques et risque de SCT, la nature des matières premières nécessaires à la création de tampons et de coupes menstruelles reste à déplorer.

Pour prendre soin de votre corps, d’autant plus pendant vos règles, choisir une protection hygiénique saine s’impose pour un plus grand bien-être et des règles que l’on vit sans stress.

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