Comment gérer son syndrome prémenstruel ?

Comment gérer son syndrome prémenstruel ?

Vous souffrez de douleurs dans le bas du dos. Vos seins vous semblent lourds. Vous ressentez une certaine irritabilité sans raison valable. Ces symptômes vous poussent immédiatement à consulter le calendrier pour découvrir que vos règles approchent. Vous prenez votre mal en patience plusieurs jours par mois sans savoir comment gérer ce syndrome prémenstruel souvent handicapant. Bertyne vous transmet quelques astuces pour un début de menstruations plus serein et une hygiène de vie qui vous fera vous sentir mieux peu importe la période du mois.

Comment identifier le syndrome prémenstruel ?

Les mythes concernant les règles ont parfois la vie dure. Dès que vous vous énervez ou êtes fatiguée, certaines personnes de votre entourage vous titillent en vous demandant si vous allez bientôt avoir vos règles.

En réalité, le syndrome prémenstruel, ou SPM, se compose de plusieurs symptômes physiques et psychologiques qui se manifestent quelques jours avant le début des règles et se terminent quelques heures après leur début.

Symptômes physiques du syndrome prémenstruel

On peut citer parmi les symptômes physiques du SPM les plus courants :

  • Des douleurs lombaires
  • Une pesanteur des membres inférieurs
  • Des douleurs musculaires
  • Une hypersensibilité et un gonflement des seins pouvant aller jusqu’à la douleur
  • Un ballonnement abdominal
  • Des maux de ventre pouvant être accompagnés de crampes abdominales
  • Des troubles digestifs tels que constipation ou diarrhée
  • Des céphalées et des vertiges
  • Des bouffées de chaleur
  • Une perte de l’appétit ou au contraire des fringales fréquentes

Symptômes psychologiques du syndrome prémenstruel

Ces troubles peuvent s’accompagner de modifications psychologiques avant l’arrivée des règles :

  • Tristesse
  • Nervosité
  • Irritabilité
  • Repli sur soi-même
  • Colère

Cette définition se base sur des diagnostics médicaux de médecins dont les patientes ont confié observer mensuellement cette combinaison de troubles par rapport à leur état le reste du temps.

Ces manifestations, bien que naturelles, nécessitent parfois de prendre des mesures pour les rendre supportables et mieux vivre ces quelques jours pénibles du mois.

Gérer le syndrome prémenstruel peut devenir réellement compliqué pour les femmes souffrant d’un trouble dysphorique prémenstruel. Cette variante du SPM peut avoir de vraies conséquences sur vos relations avec autrui, sur vos activités et votre travail.

Quelles solutions pour gérer son syndrome prémenstruel ?

Que vous ayez tout tenté pour vous sentir mieux avant vos règles, ou que vous souffriez de vos premières menstruations, voici des solutions pour gérer le syndrome prémenstruel qui ont fait leurs preuves.

Les substances médicamenteuses contre les douleurs des règles

Solution la plus connue pour gérer le syndrome prémenstruel et dont les résultats sont indéniables : la prise d’antalgiques et d’anti-inflammatoires.

Ils calment en effet les sensations de douleurs et représentent une solution occasionnelle concluante. Ils ne doivent pas être consommés de façon prolongée, car ils risquent de provoquer une accoutumance. Peu à peu, leurs effets diminueront et vous devrez recourir à des dosages et des molécules plus puissantes.

Vous éviterez la prise d’aspirine qui fluidifie le sang et augmente l’abondance des règles.

Si vous souffrez de jambes lourdes, notamment l’été, et que l’arrivée de vos règles accentue le phénomène, votre médecin pourra vous conseiller un veinotonique afin que vous vous sentiez plus légère.

Dans des cas extrêmes de syndrome prémenstruel, des anxiolytiques peuvent être prescrits. Ils doivent bien entendu s’accompagner d’un suivi médical afin de diagnostiquer avec certitude la nature du trouble ressenti.

La phytothérapie et l’homéopathie pour apaiser le SPM

L’homéopathie et les plantes sont souvent utilisées pour amoindrir l’aspect psychologique de certains symptômes. Par exemple, la camomille, l’aubépine ou encore la valériane aident à réduire les troubles de l’anxiété et la nervosité dont les causes restent floues.

L’homéopathie rééquilibre le taux d’œstrogène et de progestérone et diminue globalement l’intensité du syndrome prémenstruel :

  • Folliculum 9CH : avant et au début du cycle
  • Luteinum 5 CH : en fin de cycle et le jour suivant
  • Sepia 9CH : pour gérer le syndrome prémenstruel dans son ensemble

Le dosage adapté correspond à 3 granulés de chacun 3 fois par jour.

Les huiles essentielles pour mieux vivre ses menstruations

À nouveau préconisées pour reprendre le contrôle de ses émotions et mieux gérer une certaine irritabilité, les huiles essentielles de basilic, de menthe poivrée, de lavande ou de sauge apaisent durablement pour un plus grand sentiment de quiétude.

L’huile de gattilier présente une composition proche de celle de la progestérone et peut aider à gérer le syndrome prémenstruel efficacement.

La nutrithérapie, au même titre que l’homéopathie ou la phytothérapie, ne peut se passer d’un avis médical. Consultez un professionnel du traitement qui vous semble pouvoir vous convenir afin de définir la posologie et la substance la mieux adaptée à vos troubles.

L’hormonothérapie

Si vous prenez la pilule, vous disposez déjà d’un traitement d’hormonothérapie qui a dû alléger votre syndrome prémenstruel. Si malgré tout, des douleurs ou un mal-être général persistent, les solutions vues précédemment et les conseils qui suivront quant à une meilleure hygiène de vie peuvent vous aider.

Sans contraception hormonale, l’hormonothérapie peut s’envisager quand les antidouleurs ne font plus effet. Des traitements à base de progestatifs de synthèse à prendre entre le 15e et le 25e jour du cycle, ou dès l’apparition des règles, permettent de gérer le syndrome prémenstruel dans certains cas et sur avis médical.

Comment réduire durablement le syndrome prémenstruel ?

Vous vous demandez comment soigner naturellement le syndrome prémenstruel. Mettre en place quelques bonnes règles d’hygiène de vie aide à diminuer le syndrome prémenstruel sans recourir à d’autres techniques.

Un mode de vie plus sain

De bonnes habitudes permettent de se sentir globalement mieux, peu importe la période du mois. Vous pourrez dans un premier temps :

  • Consommer des aliments riches en vitamines, pauvres en sel et en calories pour vous sentir en meilleure forme et gagner en vitalité
  • Diminuer la consommation d’excitants tels que les produits contenant de la caféine, du sucre, de l’alcool, notamment le soir
  • Limiter la consommation de cigarettes, et si possible tenter de l’arrêter, surtout si vous prenez un contraceptif hormonal
  • Pratiquer une activité physique régulière douce (natation, gym, yoga, vélo, etc.) ou qui vous plaît particulièrement (danse, activités nautiques, sexe, etc.) pendant trente minutes par jour

L’activité physique possède de nombreux effets bénéfiques sur les manifestations psychologiques du syndrome prémenstruel en libérant des endorphines qui agissent sur le bien-être et l’humeur. Heureuse, même si vous êtes épuisée par une heure de sport, vous vous sentez plus détendue et moins irritable.

Une vie plus cool

Si vous trouvez la liste précédente plus déprimante que votre syndrome prémenstruel, cette information devrait vous intéresser ! Éviter une carence en magnésium ou en calcium permet de réduire le SPM.

Le meilleur moyen d’y parvenir ne constitue pas à prendre des compléments alimentaires, mais bien à faire évoluer son alimentation vers des produits qui contiennent ces minéraux : chocolats, produits laitiers et eaux minérales adaptées !

Bien entendu, tous ces conseils sont à appliquer avec modération pour ne pas obtenir l’effet inverse !

Prendre soin de soi pendant cette mauvaise période, se reposer dès que l’envie s’en ressent et voir la vie positivement permet de réguler tout simplement les douleurs et de sortir d’un état morose.

En réduisant les sources de stress et en vous adonnant à la relaxation et à la respiration en pleine conscience, vous serez davantage à l’écoute de votre corps. Vos douleurs s’atténueront tout naturellement.

Le choix de votre protection hygiénique peut contribuer à augmenter votre confiance en vous et à diminuer vos symptômes. L’utilisation d’une culotte de règle vous assure près de 12 h de tranquillité sans craindre un syndrome du choc toxique. Soulagée d’une angoisse, vos journées se passent mieux.

Est-ce que le SPM évolue avec l’âge ?

Vous l’avez peut-être déjà constaté, mais votre corps change et les symptômes qui vont avec vos désagréments menstruels également.

À l’adolescence

Généralement, l’adolescence représente la période la plus douloureuse pour les jeunes filles qui ont leurs règles. Tout le mécanisme des règles se met en place et un SPM assez violent peut survenir.

Souvent, la prise d’un contraceptif vient réguler ces désagréments, même si de nombreuses jeunes filles sont réellement handicapées dans leur quotidien par l’arrivée de leurs règles.

La puberté constitue une période difficile d’un point de vue psychologique qui ne contribue pas à améliorer la situation.

La première grossesse ou la trentaine

L’âge de la première grossesse, généralement compris entre 25 et 35 ans, peut modifier radicalement le corps et les ressentis.

Avec la maternité couplée à l’allaitement, de nombreuses jeunes mamans ne subiront plus de douleurs prémenstruelles pendant plusieurs années après la naissance de leurs enfants.

L’approche de la ménopause

Nombreuses sont les femmes qui attestent ressentir à nouveau d’importants symptômes avant leurs règles à l’approche de la ménopause, on parle de périménopause. Ce phénomène apparaît généralement environ 5 ans avant la ménopause.

Le taux d’hormones dans le corps diminuant, les règles peuvent aussi devenir irrégulières.

En cas de doute sur la nature et l’origine des symptômes observés, consulter son gynécologue s’avère indispensable. Des troubles physiques ou psychologiques récurrents peuvent cacher des causes plus graves qu’un simple syndrome prémenstruel. Une consultation médicale peut par exemple mettre en évidence une endométriose qui pourrait plus rapidement être prise en charge si elle est diagnostiquée précocement.

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